Vous sortez du collège après une longue journée de cours, il fait nuit.
Sur le chemin vous vous rendez vite compte que vous êtes complètement seul.
Petit à petit des phénomènes surnaturels se produisent...

Il faisait sombre et les rues étaient désertes.
On entendait quelques bruits étranges provenant de plusieurs endroits.
Ne faisant semblant de rien, j'accélérai le pas.
Je ne pensais pas finir aussi tard, mais avec toutes les heures supplémentaires que j'avais accumulé pendant la semaine, c'était prévisible.
Je n'avais pour le moment, qu'une seule idée en tête : rentrer chez moi.
Je n'étais pas très rassuré, il n'y avait plus aucune voiture qui circulait.
Arrivé à mi-chemin, j’aperçus un homme habillé tout en noir, qui m'observait, restant immobile. J'eus un frisson dans le dos.
Continuant de ne faire semblant de rien, j'avançais de quelques mètres avant de me retourner à nouveau.
Cette fois-ci l'homme en noir était juste en face de moi, il n'avait pas de visage.
Je reçus un coup et m'évanouis.

A mon réveil, je me trouvais dans un endroit vraiment étrange, qui m'était inconnu.
C'était une place, déserte, dont la plupart des magasins étaient fermés, et pour certains barricadés.
Pendant que j'observais l'endroit où je me trouvais, j'aperçus une ombre qui rentrait dans le seul magasin ouvert.
Je la suivis et rentrai à mon tour dans le magasin.
Il n'y avait personne, je ne comprenais pas.
Soudain, un frisson me parcourut jusqu'au plus profond de mon être.
A ce moment-là, je ne sais toujours pas pourquoi mais mon premier réflexe fut de me retourner. La même ombre qui était rentrée dans la magasin venait de passer devant la fenêtre de celui-ci.
Je me mis à transpirer, une larme coulait sur ma joue.
En reculant, je me cognai contre un mur puis m'assis.
J'observais la fenêtre du magasin avec attention, comme cette ombre allait repasser. Je me sentais oppressé, j'avais l'impression qu'on m'observait.
Pendant un moment, il ne se passait rien, tout était calme, mais au moins, j'étais tranquille.
J'aurais aimé rester ici, mais je me devais d'avancer, je redoutais ce qui pouvait ensuite se passer.
Sortis du magasin, j'essayais de trouver par où quitter ce lieu.
Très rapidement, je compris que le seul chemin qui n'était pas détruit, bloqué, ou même impossible à atteindre; était celui emprunté par l'ombre.
Je m'y rendis donc, même si je n'en avais pas vraiment l'envie.
C'était une ruelle sombre qui menait à un carrefour.
Le chemin de droite étant complètement détruit, je décidai de passer par celui de gauche. A peine avais-je eu le temps de faire trois pas qu'un homme apparut et disparut d'un seul coup.
J'essayais de me calmer malgré tout ce qui était arrivé.
Je me repris vite, je n'avais aucune envie de rester ici.
Je continuai finalement tout droit, de nouveau déterminé, je n'allais pas prendre le risque de passer par la gauche.
En marchant, je ne pouvais m'empêcher de regarder tout autour de moi, j'étais terrifié.
Il faisait complètement nuit, j'étais exténué et je portais encore mon sac à dos. A la fin du chemin, il y avait un cul-de-sac avec deux portes, une du côté droit et une du côté gauche, toutes deux fermées.
Pendant que j'essayais d'enfoncer la porte de gauche, je reçus un message sur mon portable qui me disait de regarder derrière moi.
La porte de droite s'était ouverte.
Terrifié, j'hésitais à passer cette porte, je l'imaginais déjà se referme derrière moi. Contraint de passer par là, je me décidai.
De l'autre côté de la porte il y avait un couloir sombre et humide.
Je continuai, en m'éclairant avec la lumière de mon portable.
A l'intérieur du bâtiment, il y avait un véritable labyrinthe.
Escaliers qui montaient, qui descendaient, le genre d'endroit où se perdre était un jeu d'enfant.
Pendant une heure, je cherchai la sortie, et enfin, je la trouvai.
Au fond d'un couloir, il y avait une porte dont la poignée était couverte de sang. Je plaçai ma main tremblante sur la poignée et la tournai.
La porte s'ouvrit dans un vacarme assourdissant.
C'était bel et bien la sortie, une forêt dense se dressait en face de moi, elle cachait le ciel. Il me restait à la traverser et je serais à deux pas de chez moi.

Une demie-heure après avoir quitté le bâtiment, mon portable s'éteignit.
Il n'avait plus de batterie et je me retrouvais dans le noir complet, seul.
Très vite, je me mis à paniquer, et cette fois-ci la panique me prit totalement, je n'arrivas plus à me calmer.
Bientôt on put entendre un bruit semblable à celui d'une tronçonneuse qui s'intensifiait, cela se rapprochait.
Jamais, de toute ma vie, je n'avais couru aussi vite.
Comme j'étais dans le noir complet, je percutais tout les obstacles qui se trouvaient sur mon chemin : branches, orties, et d'autres encore.
Je ne savais ni où je mettais les pieds, ni où je me rendais.
Heureusement je réussi à quitter la forêt.
Je m'écroulai par terre et soufflai un peu.
Mais le bruit de la tronçonneuse revint très vite.
J'essayais de comprendre d'où cela venait.
Je compris vite, un homme tenant une tronçonneuse sortit de la forêt, quelque chose cachait son visage.
Pour je ne sais quelle raison, il resta devant le forêt, immobile.
Comme s'il ne pouvait en sortir.
Débarrassé de lui, je me rendis chez moi.
Sur le chemin, je ne croisai personne, il n'y avait également personne chez moi.
Encore terrifié par ce qui venait de m'arriver, je verrouillai la porte et fermai toutes les fenêtres.
Au moment où je m'apprêtais à fermer la dernière fenêtre, j'aperçus l'homme en noir que j'avais croisé sur le chemin du collège, il regardait dans ma direction, comme s'il m'observait...