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NaNaOsakiSan Légende
Messages : 7543 Réputation : 49 Inscription : 06/03/2012 Age : 30 Localisation : Partout et nul part Humeur : I see you...
| Sujet: Another Life Mer 4 Juin - 22:25 | |
| Bien le bonsoir ! Voici ma dernière nouvelle en date, j'ai mis du temps à la poster parce que je n'étais pas très satisfaite de ma chute mais la voici enfin ! Je suis ouverte à toutes critiques positives et toutes remarques. Si c'est la première que vous lisez, pensez à aller voir les autres (liens en fin de post ^^). J'espère que vous apprécierez ! (Comme d'habitude, contient du contenu pouvant choquer les plus jeunes, si vous êtes sensibles, à vos risques et périls !)- Spoiler:
Another Life Rose se réveilla en sursaut. Toute tremblotante, elle observa autour d’elle pour identifier le lieu dans lequel elle se trouvait. De la verdure, il y avait beaucoup de verdure. Au dessus de sa tête, de hautes branches portant de nombreuses feuilles, à l’horizon, des troncs s’étalaient à perte de vue, sous ses fesses, un matelas de mousse. L’enfant devait donc se trouver dans un bois. Ses tremblements cessèrent peu à peu. Elle était enfin rassurée. Là où elle se trouvait, elle était loin de ses cauchemars. Ces effrayants rêves qui se poursuivaient chaque nuit. Ces cris, ces pleures, cette obscurité… Rose secoua la tête pour en chasser ces horribles chimères.
La petite fille se releva pour épousseter sa robe, et quelle robe ! Son vêtement n’était qu’haillon, une robe rose pale lui tombant au dessous des genoux couverte de boue et de tache de sang, des chaussettes anciennement blanches toutes trouées maintenant devenues marron de terre, et des chaussures noires, qui ne brillaient plus autant qu’avant. Pourquoi était-elle ici déjà ? Ah oui ! Elle se souvenait. Le pique-nique avec ses parents ! Sa mère l’avait pourtant prévenue de ne pas s’éloigner du campement, mais Rose n’en avait fait qu’à sa tête, comme à son habitude. Alors qu’elle ramassait des fleurs sur le chemin, pour les offrir à sa mère, elle avait aperçu un petit faon. Stupéfaite, elle l’avait poursuivi dans la forêt, elle n’était plus qu’à quelques mètres de lui quand son pied avait rencontré les racines d’un grand chêne provoquant sa chute au sol. Tout aurait pu finir ainsi si ce gros rocher ne s’était pas trouvé sur le chemin de son arcade. Ne pouvant l’éviter, sa tête s’était dirigée droit sur le roc, et le choc fut tellement violent qu’il l’avait plongé dans un profond sommeil, emplis de cauchemars comme toujours. Mais maintenant, elle était bien contente de s’être réveillée, et d’être en vie surtout !
Elle toucha du bout des doigts l’endroit de l’impact du rocher sur sa tête. Il ne saignait plus, le sang avait déjà coagulé. Cependant, sa tête lui faisait horriblement mal, le résultat de sa chute. Ses genoux et ses jambes ne présentaient que quelques égratignures, rien de bien grave. Et juste au dessus de son pied, là où la racine s’était prise, elle observait une grosse croute marron. Après cette inspection minutieuse, elle marcha quelques pas et ne constata aucune autre douleur. Elle était ravie de ne pas s’être cassée un os ou foulée une cheville. Elle s’assit alors sur le maudit rocher pour réfléchir aux propositions qui s’offraient à elle. Sa raison lui dictait de rester sur place et d’attendre que ses parents la trouvent. Ils finiraient bien par se rendre compte de son absence et se mettraient à la chercher. Cependant, la forêt était grande, ils pourraient mettre des jours voir des semaines à la retrouver. La forêt n’était pas peuplé que de faon et de lapin et l'idée de rencontrer quelques loups lui donnait des frissons dans le dos. La deuxième possibilité était qu’elle se mette en marche, qu’elle trouve un chemin qu’elle suivrait jusqu’au bout pour découvrir des habitations avec des gens qui l’aideraient. Mais elle n'avait aucune idée d'où pouvait se trouver un chemin et donc de la direction à prendre. Plongée dans ses réflexions, le bruit d’un cours d’eau se fit entendre. Ce n’était pas le tapage d’un puissant fleuve mais plus le chuchotement d’une petite rivière calme et paisible. L’oreille tendue, elle suivit ce doux son et tomba sur ce ruisseau. L’eau y était si cristalline et pure qu’on aurait dit qu’elle l’invitait à venir se désaltérer et à plonger pour se débarbouiller. Rose ne se fit d’ailleurs pas désirer, la vue de ce flux lui avait rappelé combien sa bouche était sèche et combien elle était sale. Elle déposa soigneusement chaussures et chaussettes non loin du bord de la rivière, releva jupe et jupon pour tremper ses pieds dans l’eau. Un frisson lui monta des pieds, l’eau était bien fraiche. L’enfant observa autour d’elle, pas de signe de vie. Elle ressortit alors de l’eau pour se mettre à nue. Elle lessiva soigneusement ses vêtements, lava son corps et enfin bu quelques grandes gorgées d’eau. Elle déposa ses habits sur de grosses pierres pour ne pas encore y mettre de la terre dessus le temps qu’ils sèchent, elle s’assit près d’eux, au soleil et attendit.
Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas le soleil monter dans le ciel, son estomac lui, s’en aperçut. Son grondement la sortit de sa torpeur. Elle avait faim. Ses affaires étant sèches, elle les enfila et fit une grimace : les taches de sang n’étaient pas parties totalement et ses vêtements étaient tout froissés. Elle qui avait l’habitude de beaux habits bien repassés, elle devra faire avec. Son ventre la rappela à l’ordre, il lui fallait de la nourriture. Elle était dans une forêt, elle devrait bien pouvoir en trouver ! Rose longea le cours d’eau en quête d’arbre fruitier, de ronce ou de buisson porteur de fruit. Quelques vingt minutes plus tard, elle se trouva nez à nez avec un mur de ronce. Les mures étaient bien noires. Quelle chance ! Elle attrapa les fruits un à un précautionneusement pour ne pas se piquer et les engloutit immédiatement pour ne pas se tacher un peu plus. Elle suivait les mures le long de la ronce quand soudain elle se retrouva sous un grand arbre. La petite fille leva les yeux et découvrit un énorme pommier. Les fruits lui semblaient tellement appétissants qu’ils la faisaient saliver. L’enfant observa minutieusement le tronc pour repérer une voie d’escalade possible. Elle commença la périlleuse ascension de l’arbre fruitier. Accrochant ses mains aux branches à moitié coupées mais assez solide pour supporter son poids, rentrant la pointe de ses pieds dans les aspérités du tronc, trous creusés par autres insectes et animaux, elle montait lentement mais surement. Elle parvint enfin jusqu’à l’énorme branche qu’elle avait repéré un peu plus tôt, empli de savoureux fruits. Elle s’assit, en cavalière, et glissa le long de la ramure. Elle pu enfin attraper les pommes, récompense de ses efforts physiques et intellectuels. Elle croqua dans la sphère imparfaite bien rouge et mâcha de tout son saoul. Elle était tellement sucrée et juteuse ! C’était sans aucun doute le meilleur fruit qu’elle eut mangé. Une fois rassasiée, elle revint un peu en arrière et déposa son dos sur l’énorme tronc. Rose ne put empêcher ses paupières de se fermer lentement. Elle s’endormit.
Le sol était froid et humide. Il faisait noir, tellement noir. Le silence était perturbé par les cris, les pleures, les râles, les lamentations des autres fillettes dans la même situation qu’elle. Elle, elle ne criait plus, ne pleurait plus, ne râlait plus, ne se lamentait plus. Cela n’était qu’une perte d’énergie inutile. Et l’énergie ici était précieuse. Sans elle, on ne pouvait aller chercher le pain dur et l’eau croupie à l’entrée de la cellule une fois par jour, on ne pouvait pas non plus se diriger vers la toilette de fortune dans laquelle les excréments s’entassaient parfumant ainsi la pièce d’une agréable odeur de pourriture. Oh oui ! Que cette odeur était douce comparée à l’odeur du sang frais. Ce sang qui vient d’être versé, qui coule sur le sol, qui glisse sous la porte, qui s’expose obscènement à sa vue, lui rappelant que bientôt, son sang se mêlerait aussi à celui des autres fillettes dans la salle de torture. Cela faisait des semaines voir des mois qu’elle vivait ici. Mais vivre est-il le bon mot ? Survivre serait surement plus approprié… Heureusement pour elle, elle se trouvait dans la pièce la plus proche de la salle des horreurs. Les vieux fous qui la retenaient procédaient par logique spatiale. Ils vidaient les cellules en partant de la plus éloignée, et à mesure d’un cachot par semaine. Il y avait quatre semaines en un mois, donc quatre meurtres. Chaque mois, trois nouvelles fillettes au minimum étaient enfermées et les cellules étaient nombreuses. Son tour n’était donc pas pour maintenant.
Un grincement de porte se fit entendre. L’une d’elle allait mourir. Leur rituel ne changeait jamais. Sans un mot, ils ouvraient une porte, toutes avaient le même grincement strident, mais ils ne semblaient pas vouloir en huiler les gongs, comme si cet horrible bruit était l’annonce du futur massacre. Ensuite, l’un d'eux, le vieillard, attrapait la malheureuse par les cheveux alors que la vieille ouvrait ses chaines, chaines qui étaient par ailleurs totalement inutiles. Comment des enfants de cinq à dix ans pouvaient-elles s’échapper d’une cellule, sans fenêtre, dont les murs et le sol étaient en pierre et l’unique porte en métal renforcé ? Cette idée été absurde, d’autant que les fillettes n’avaient plus aucune force de part leur sous alimentation. Les chaines une fois ouvertes, le vieux sénile trainait l’infortunée jusqu’à cette horrible salle. Elle ne pouvait se débattre, la fatigue lui tiraillait le corps. Alors elle pleurait, une dernière fois. Elle priait aussi, pour que sa délivrance soit rapide et la douleur de courte de durée. Mais ses prières étaient vaines. Enfin, ils pénétraient tout trois dans salle de torture, et dieu seul savait ce qu’il s’y passait. Les seuls sons qui filtraient à travers la porte étaient les cris de douleurs et les implorations de l’enfant pour que tout ceci cesse. Et les rires, les rires sadiques, machiavéliques des vieux cinglés qui jouissaient de la souffrance de la torturée. Soudain, le silence revient, plus aucun son ne sortait. La jeune fille étaie morte, les assassins rassasiés pour une semaine, les prisonnières effrayées. Effrayées par le destin sombre qui les attend. Mais elle, elle n’avait pas peur. Était-elle plus courageuse que les autres ? Pas le moins du monde. Elle était juste une coquille vide, elle ne ressentait plus rien, ni faim, ni froid, ni douleur. Elle attendait juste que son tour vienne, mais il n’arrivait pas. Elle attendait patiemment, chaines aux pieds, regard vide, sourire collé aux lèvres, mais rien ne venait.
Le sang arrivait, elle le sentait. Lentement, le long des jointures des pierres, le liquide vermeil s’approchait et faisait son apparition sous la porte. Son odeur acre lui fit retrousser le nez. Quelle horrible parfum lorsque l’on sait qu’il pourrait venir de notre propre sang, lorsque l’on imagine la douleur de la victime dont il provient. Cela en devenait insupportable et la rendait folle. Malgré cette émanation, elle restait de marbre. Elle ne voulait pas bouger, pas même un cil. La porte de sa cellule s’ouvrit. Le remugle ne fit que s’accroitre. Elle aperçut le vieillard, avec son sourire de dément. Il la regardait, droit dans les yeux. « Ça te plait à toi aussi, hein ?! Je le vois, tu souris bêtement à la pensée de ce qui est arrivé à Lisa. Tu jubiles intérieurement. Si tu es gentille, la prochaine fois, on te fera voir… »
Rose manqua de tomber de l'arbre à son réveil. Ses cauchemars l'avaient encore réveillée en sursaut et déséquilibrée. Heureusement, cette dernière avait retrouvé l'équilibre juste à temps. C'est le cœur battant la chamade qu'elle retourna au sol, les jambes tremblantes. Elle ne voulait plus refaire ces rêves, elle ne supportait plus toute cette tristesse, toute cette souffrance, toute cette solitude. Pour se changer les idées, l'enfant pensa à ses parents qui devaient maintenant la rechercher et son cœur se serra. Elle devait se remettre en marche pour trouver de l'aide. Elle retourna alors vers le cours d'eau en suivant les ronces qu'elle avait dépouillé un peu plus tôt, puis elle suivit le lit de la rivière, espérant trouver une habitation. Le soleil commençait à baisser dans le ciel et le vent à souffler. Un frisson parcouru l'échine dorsale de la petite fille. Le chemin le long du ruisseau devenant impraticable, Rose dû dévier en pénétrant un peu plus dans la forêt. Sa marche était hésitante et sa progression lente. Soudain, un bruit de pas se fit entendre sur sa droite. L'enfant stoppa net et tendit l'oreille. Un buisson sur sa gauche frémit, son cœur s'emballa. Elle fit quelques pas en arrière mais elle arrêta rapidement sa manœuvre lorsqu'elle entendit un grognement. Enfin, quatre ombres noires sortirent de la verdure l'entourant. Rose se retourna doucement et aperçut la cinquième bête duquel le grognement provenait. L'enfant se retrouva alors encerclé par cinq loups aux yeux perçant, babines retroussées et canines luisantes. Leurs regards pénétrant l'observaient, la poussant à ne pas bouger, et l'effrayaient au plus haut point. L'animal derrière elle s'approcha avec précaution et Rose sentit sa truffe se poser sur ses pieds puis le haut de ses jambes. Un coup de feu retentit au loin, la meute leva la tête et s'échappa à l'opposé du bruit sourd. La jeune fille, toute aussi surprise que les autres animaux, fut soulagée d'échapper à ces féroces bêtes. De plus, des coups de feu signifiaient surement la présence de chasseur, son espoir de trouver quelqu'un pour l'aider devint alors plus vif.
Rose se dirigea droit vers le lieu du coup de feu, espérant que les chasseurs ne se seraient pas trop éloignés entre temps. Il faisait de plus en plus noir et bientôt elle ne pourrait plus avancer et devrait s'arrêter pour la nuit. L'enfant essayait cependant de s'approcher au plus près, elle ne voulait pas passer sa nuit dans la forêt, à la merci de n'importe quelle bête sauvage. Le simple fait de penser à cette idée la faisait frissonner de terreur. La jeune fille entendit quelques voix faibles au loin. Elle ne pouvait distinguer si elles provenaient d'hommes ou de femmes, de jeunes ou de vieillards, ce n'était que murmure et chuchotement. Elle cria donc. Elle appela. Elle hurla de toutes ses forces. Elle demanda à l'aide, pria pour qu'ils l'entendent. Elle marchait vite, elle marchait très vite. Essoufflée, elle ne parvenait plus à s'exprimer. Exténuée, sa vision se troubla. Le sang concentré dans ses jambes ne parvenait plus en quantité suffisante dans les yeux et désormais elle n'y voyait plus rien. Contrainte de s'arrêter, elle tenta de crier pour que quelqu'un la trouve avant qu'elle tombe, mais époumonée, elle n'y parvint pas. Suffocante, elle s'attrapa la gorge des deux mains et tomba à genoux. Elle ferma les yeux, elle devait reprendre son souffle et ses esprits. Mais cela ne faisait qu'empirer, ses forces l'abandonnaient, ne tenant plus, une de ses mains se détacha de sa gorge pour se poser sur le sol et la retenir un peu mieux. Son corps s'approcha de plus en plus du sol jusqu'à ce que son visage atteigne la terre meuble. Elle avait peur, terriblement peur. Si elle mourrait ici, est-ce que ses parents la retrouveraient ? Allait-elle leur manquer ? L'aimeraient-ils encore ? De nombreuses questions se bousculaient, trop de questions la torturaient. Inexplicablement, son souffle lui revint, petit à petit. Ses muscles restaient cependant endoloris et fatigués, elle ne chercha même pas à se relever. Elle resta ainsi, plaquée sur le sol froid et humide et ferma les yeux. Elle n'entendit pas les sbires du diable venus la secourir...
Un nouveau grincement troubla les cris et les pleures des enfants. Elle ne pouvait déterminer la provenance de la cellule soigneusement choisie par les psychopathes, les couloirs étaient tellement vides qu'ils faisaient résonner et amplifier le moindre petit bruit perturbant son silence. Un cri strident parvenu à ses oreilles d'enfant laissait supposer que la fillette venait d'être attrapée sans la moindre difficulté et que la traine par les cheveux n'était pas des plus agréables. Le cri se rapprochait. Les bruits de pas cessèrent, là, juste devant sa cellule. Il y aurait deux meurtres ce soir ? Ces fous voudraient-ils tenter de nouvelles expériences ? Un second grincement retentit donc. Elle ne prit pas la peine de relever la tête pour regarder son futur meurtrier. De toutes manières, cela faisait bien longtemps qu'elle avait perdu le contrôle de son corps. Elle n'avait pas peur. Elle ne savait plus ce que c'était que de ressentir des émotions. Joie, colère et peur lui étaient maintenant inconnus. Et même si elle se souvenait de ces sentiments, pourquoi aurait-elle peur ? Dans une telle situation la mort ne serait-elle pas une délivrance ? Plus de peur, plus de tristesse, plus de dégout à l'odeur du sang frais qui coule. La mort était bien plus douce que la vie, la mort était libératrice. Si elle avait encore des rêves, son plus précieux serait celui d'être libérée de ce monde de souffrance par la Faucheuse… Une voix de vieille femme se fit entendre. Elle lui demandait de se lever. Alors cela se passait comme ça ? Ces vieillards les trainaient par les cheveux parce que les victimes ne répondaient pas à leurs demandes ? Elle tenta de se lever, cela ne rendrait la sentence qu'elle désirait que plus rapide, mais son corps ne lui répondait plus. Elle n'avait plus assez de force pour cela. La vieille ressortit donc de la cellule pour retrouver le deuxième assassin. Le fou pris donc le relais. Il détacha ses chaînes et la porta avec une facilité déconcertante. Elle avait toujours les yeux fermés mais elle savait qu'elle se rapprochait de la salle de torture. L'odeur de la mort se faisait de plus en plus présente. Le sang séché de toutes les victimes dégagé une puanteur qui l'aurait fait vomir si elle avait eut quelque chose à régurgiter. De plus, il faisait chaud, bien trop chaud par rapport à ce qu'elle avait connu. La chaleur et la puanteur lui tournait la tête. Cela lui donnait d'affreuses nausées. Elle fut enfin déposée sur un sol semblable à celui qu'elle avait connu jusqu'ici. La fraicheur du mur dans son dos atténua ses nausées et la rassura presque. Elle décida d'ouvrir légèrement les yeux pour voir à quoi ressemblait cette salle qu'elle avait tant de fois imaginé et cauchemardé à son arrivée. C'était une pièce à peine plus grande que sa cellule. Le plafond était tout aussi bas et les murs tellement sales que même le noir le plus profond n'aurait pas pu rivaliser avec eux.
Un luminaire se balançait de gauche à droite, éclairant la pièce d'une faible lueur. Sous la lampe, une table de bois brut, maculée de sang, des trous étaient visibles de part et d'autre de la planche, laissant deviner qu'il s'agissait en fait de leur table de torture. Tout au fond de la pièce, elle pouvait apercevoir un autre meuble, à peine plus haut que la table, regorgeant d'ustensiles plus surprenants et plus impitoyables les uns que les autres. L'enfant referma les yeux, elle ne voulait pas voir ce qui l'attendait, le son serait déjà bien suffisant. Un craquement sourd se fit entendre, la victime venait d'être jetée sur la table, et ce n'était pas cette dernière qui venait d'expirait ce bruit. Les quelques semaines de jeûne avait fragilisées les os de la petite qui n'avaient pas résisté au choc contre le bois dur, voir même à un angle qui serait tombé malencontreusement sur un tibia. Le cri de douleur ne mit pas longtemps à survenir. Il fut étouffé rapidement d'une manière que personne n'aurait aimé connaître. On ne l'entendit plus pendant quelques longues secondes. La spectatrice, intriguée ouvra un œil, une fillette étalée sur une table de bois, un bras formant un angle qu'il n'était pas censé pouvoir former, des yeux effrayés et révulsés, une bouche emplie d'un liquide brulant qui devait lui couler dans la gorge avant de sécher. Elle en était tellement pleine que la cire dégoulinait sur ses joues et le long de sa gorge laissant derrière elle une traîné rouge indiquant une brulure plus que certaine. Elle ne put se résoudre à refermer les yeux, les réactions de la victime l'intriguaient au plus haut point. Après ces longues semaines d'isolement, cela s'offrait à elle comme un spectacle, un divertissement qui la fascinait autant qu'il l'a répugnait. Les râles bourdonnaient, les cris résonnaient, les pleures s'amplifiaient. Les supplications ne cessaient pas, la victime ne pouvait plus supporter le déchirement de sa peau, le martellement de ses muscles et les cassures de ses os. Le sang ne cessait de couler, il giclait parfois ça et là, trainé par les jointures du sol, il arriva aux pieds de la voyeuse. Ne pouvant supporter le contact avec ce liquide encore chaud, elle tenta de se décaler de quelques centimètres. La vielle qui se délectait du spectacle que son mari lui offrait remarqua la manœuvre de la fillette. Elle s'approcha de cette dernière, lui attrapa les cheveux, lui approcha la tête du sang dont elle s'éloignait et lui ordonna de le lécher. Les yeux fermés, elle s'exécuta, le gout ferreux du liquide ne manqua pas à l'appelle, son visage afficha un dégout profond. La vieille, satisfaite, la lâcha enfin pour retourner à un spectacle plus intéressant.
L'enfant se traina tant bien que mal dans un coin de la pièce, espérant se faire oublier des pervers. Elle se laissa tomber, attrapa ses genoux qu'elle ramena contre son torse osseux, ferma les yeux et attendit. Elle attendit que tout cela passe, que son tour vienne, que la mort la prenne dans ses douces ailes. Mais la grande Faucheuse tardait à venir, ne faisant qu'augmenter l'impatience d'en finir. Un cri plus fort que les autres la surprit. Elle resserra ses jambes contre elle. La chaleur étouffante revint la prendre et la fraicheur du sol et des murs n'y faisaient rien. Elle était étourdie. Elle sentit de la sueur couler le long de son front bien que le reste de son corps tremblait. Son ouïe commença à lui jouer des tours, elle n'entendait presque plus rien, elle avait l'impression d'avoir la tête sous l'eau et que le son lui parvenait aux oreilles avec difficulté. Elle avait du mal à respirer, l'atmosphère autour d'elle était lourde au point de l'étouffer. Sa respiration était saccadée, son torse se soulevait et se baissait au rythme de ses inspirations rapides déplaçant tout son corps avec lui. Les cheveux lui tombaient sur les yeux, elle les voulu les écarter un peu pour tenter d'y voir quelque chose mais ses bras ne lui répondaient plus. Elle ouvrit tout de même les yeux pour se rendre compte qu'elle n'y voyait rien. Il faisait noir autour d'elle, tellement noir qu'elle commença à avoir peur. Elle, qui avait oublié tout sentiment, ne pouvait s'empêcher d'angoisser. Était-ce la mort qui venait enfin la chercher ? Elle avait tant espéré ce moment, depuis si longtemps elle l'attendait. Son vœu le plus cher allait enfin être exaucé mais elle angoissait. Pourquoi avait-elle si peur d'être libéré de sa condition ? Elle devrait être heureuse pourtant, heureuse de partir de son monde ingrat qui l'avait tant maltraité. Elle resta ainsi plusieurs minutes qui parurent des heures. Sa mort était longue, tellement longue… Ne pouvant plus supporter la lourdeur de l'air, l'enfant tomba inconsciente, son corps tentait d'économiser le peu d'énergie qui lui restait pour survivre à cette épreuve alors que son esprit, lui, implorait le contraire. Un lourd sommeil s'empara d'elle, et son corps inanimé resta gisant dans le coin d'une pièce sombrement glauque. La victime venait de mourir. Tout était fini. Les vieillards, délectés du carnage, entassèrent les restes de la pauvre enfant dans un sac poubelle pour s'en débarrasser ensuite. L'autre enfant était encore inconsciente…
Rose se réveilla en sursaut. Toute tremblotante, elle observa autour d’elle pour identifier le lieu dans lequel elle se trouvait. De la verdure, il y avait beaucoup de verdure. Au dessus de sa tête, de hautes branches portant de nombreuses feuilles, à l’horizon, des troncs s’étalaient à perte de vue, sous ses fesses, un matelas de mousse. L’enfant devait donc se trouver dans un bois. Une impression de déjà-vu émergea. Cette forêt lui rappelait vaguement quelque chose... Elle secoua la tête frénétiquement pour chasser cette idée de son esprit et ses tremblements cessèrent alors peu à peu. Elle était enfin rassurée. Là où elle se trouvait, elle était loin de ses cauchemars. Ces effrayants rêves qui se poursuivaient chaque nuit. Ces cris, ces pleures, cette obscurité… Rose secoua la tête pour en chasser ces horribles chimères.
La petite fille se releva pour épousseter sa robe, et quelle robe ! Son vêtement n’était qu'haillon, une robe rose pale lui tombant au dessous des genoux couverte de boue et de tache de sang, des chaussettes anciennement blanche toutes trouées maintenant devenues marron de terre, et des chaussures noires, qui ne brillaient plus autant qu’avant. Pourquoi était-elle ici déjà ? Ah oui ! Elle se souvenait. Le pique-nique avec ses parents ! Sa mère l’avait pourtant prévenue de ne pas s’éloigner du campement, mais Rose n’en avait fait qu’à sa tête, comme à son habitude. Alors qu’elle ramassait des fleurs sur le chemin, pour les offrir à sa mère, elle avait aperçu un petit faon. Stupéfaite, elle l’avait poursuivi dans la forêt, elle n’était plus qu’à quelques mètres de lui quand son pied avait rencontré les racines d’un grand chêne provoquant sa chute au sol. Tout aurait pu finir ainsi si ce gros rocher ne s’était pas trouvé sur le chemin de son arcade encore une fois. Ne pouvant l’éviter, sa tête s’était dirigée droit sur le roc, et le choc fut tellement violent qu’il l’avait plongé dans un profond sommeil, emplis de cauchemars comme toujours. Mais maintenant, elle était bien contente de s’être réveillée, et d’être en vie surtout !
Elle toucha du bout des doigts l’endroit de l’impact du rocher sur sa tête. Il ne saignait plus, le sang avait déjà coagulé. Cependant, sa tête lui faisait horriblement mal, le résultat de sa chute. Ses genoux et ses jambes ne présentaient que quelques égratignures, rien de bien grave. Et juste au dessus de son pied, là où la racine s’était prise, elle observait une grosse croute marron. Après cette inspection minutieuse, elle marcha quelques pas et ne constata aucune autres douleurs. Elle était ravie de ne pas s’être cassée un os ou foulée une cheville. Elle s’assit alors sur le maudit rocher pour réfléchir aux propositions qui s’offraient à elle. Sa raison lui dictait de rester sur place et d’attendre que ses parents la trouvent. Ils finiraient bien par se rendre compte de son absence et se mettraient à la chercher. Cependant, la forêt était grande, ils pourraient mettre des jours voir des semaines à la retrouver. La forêt n’était pas peuplé que de faon et de lapin et l'idée de rencontrer quelques loups lui donnait des frissons dans le dos. La deuxième possibilité était qu’elle se mette en marche, qu’elle trouve un chemin qu’elle suivrait jusqu’au bout pour découvrir des habitations avec des gens qui l’aideraient. Mais elle n'avait aucune idée d'où pouvait se trouver un chemin et donc de la direction à prendre. Rose ressentit un sentiment de malaise, comme si quelque chose ne tournait pas rond. Elle avait l'impression d'avoir déjà eut ces réflexions... S'était-elle déjà perdue en forêt ? Si oui, comment avait-elle réagit ? S'était-elle assise à attendre ses parents ? Avait-elle cherché un chemin ? Le bruit d’un cours d’eau interrompit le fil de ses pensées. Ce n’était pas le tapage d’un puissant fleuve mais plus le chuchotement d’une petite rivière calme et paisible. L’oreille tendue, elle suivit ce doux son et tomba sur ce ruisseau. L’eau y était si cristalline et pure qu’on aurait dit qu’elle l’invitait à venir se désaltérer et à plonger pour se débarbouiller. Rose ne se fit d’ailleurs pas désirer, la vue de ce flux lui avait rappelé combien sa bouche était sèche et combien elle était sale. Elle déposa soigneusement chaussures et chaussettes non loin du bord de la rivière, releva jupe et jupon pour tremper ses pieds dans l’eau. Un frisson lui monta des pieds, l’eau était bien fraiche encore une fois. L’enfant observa autour d’elle, pas de signe de vie. Elle ressortit alors de l’eau pour se mettre à nue. Elle lessiva soigneusement ses vêtements, lava son corps et enfin bu quelques grandes gorgées d’eau. Elle déposa ses habits sur de grosses pierres pour ne pas encore y mettre de la terre dessus le temps qu’ils sèchent, elle s’assit près d’eux, au soleil et attendit.
Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas le soleil monter dans le ciel, son estomac lui, s’en aperçut. Son grondement la sortit de sa torpeur. Elle avait faim. Ses affaires étant de nouveau sèches, elle les renfila et fit une grimace : les taches de sang n’étaient toujours pas totalement parties et ses vêtements étaient tout froissé. Elle qui avait l’habitude de beaux habits bien repassés, elle devra faire avec. Son ventre la rappela à l’ordre, il lui fallait de la nourriture. Elle était dans une forêt, elle devrait bien pouvoir en trouver ! Rose longea le cours d’eau en quête d’arbre fruitier, de ronce ou de buisson porteur de fruit. Quelques vingt minutes plus tard, elle se trouva nez à nez avec un mur de ronce qui ne lui était pas inconnu mais elle n'y prêta pas attention. Les mures étaient bien noires. Quelle chance ! Elle attrapa les fruits un à un précautionneusement pour ne pas se piquer et les engloutit immédiatement pour ne pas se tacher un peu plus. Elle suivait les mures le long de la ronce quand soudain elle se retrouva sous un grand arbre. La petite fille leva les yeux et découvrit un énorme pommier. Les fruits lui semblaient tellement appétissants qu’ils la faisaient saliver. L’enfant observa minutieusement le tronc pour repérer une voie d’escalade possible. Bizarrement, son inspection fut plus rapide qu'elle ne l'aurait cru, elle connaissait déjà les branches qui pourraient la porter et les trous dans lesquels la pointe de ses petits pieds pourrait se glisser. L'enfant resta perplexe. Comment pouvait-elle connaitre un arbre aussi bien sans même y avoir déjà grimpé auparavant ? Son estomac gronda, réclamant encore de la nourriture. Sans plus attendre, elle commença la périlleuse ascension de l’arbre fruitier. Accrochant ses mains sur ces branches à moitié coupées mais assez solide pour supporter son poids, rentrant la pointe de ses pieds dans les aspérités du tronc, trous creusés par autres insectes et animaux, elle remontait lentement mais surement. Elle parvint enfin jusqu’à l’énorme branche qu’elle avait repéré un peu plus tôt, empli de savoureux fruit. Elle s’assit, en cavalière, et glissa le long de la ramure. Elle pu enfin attraper les pommes, récompense de ses efforts physiques et intellectuels. Elle croqua dans la sphère imparfaite bien rouge et mâcha de tout son saoul. Elle était tellement sucrée et juteuse ! C’était sans aucun doute le meilleur fruit qu’elle eut mangé. Le jus qui coulait le long de sa gorge fit remonter ses souvenirs d'un fruit semblable, la délectation qu'elle avait ressentie en le mangeant, son estomac qui avait été satisfait une fois le fruit fini et la sieste qui avait découlé de la digestion qui se commençait. Ces souvenirs étaient doux. Une fois rassasiée, elle revint un peu en arrière et déposa son dos sur l’énorme tronc. Rose ne put empêcher ses paupières de se fermer lentement. Elle s’endormit encore une fois.
Le sol était froid et humide. Il faisait noir, tellement noir. Le silence était perturbé par les cris, les pleures, les râles, les lamentations des autres fillettes dans la même situation qu’elle. Elle, elle ne criait plus, ne pleurait plus, ne râlait plus, ne se lamentait plus. Cela n’était qu’une perte d’énergie inutile. Et l’énergie ici était précieuse. Sans elle, on ne pouvait aller chercher le pain dur et l’eau croupie à l’entrée de la cellule une fois par jour, on ne pouvait pas non plus se diriger vers la toilette de fortune dans laquelle les excréments s’entassaient parfumant ainsi la pièce d’une agréable odeur de pourriture. Oh oui ! Que cette odeur était douce comparée à l’odeur du sang frais. Ce sang qui vient d’être versé, qui coule sur le sol, qui glisse sous la porte, qui s’expose obscènement à sa vue, lui rappelant que bientôt, son sang se mêlerait aussi à celui des autres fillettes dans la salle de torture. Cela faisait des semaines voir des mois qu’elle vivait ici. Mais vivre est-il le bon mot ? Survivre serait surement plus approprié… Heureusement pour elle, elle se trouvait dans la pièce la plus proche de la salle des horreurs. Les vieux fous qui la retenaient procédaient par logique spatiale. Ils vidaient les cellules en partant de la plus éloignée, et à mesure d’un cachot par semaine. Il y avait quatre semaines en un mois, donc quatre meurtres. Chaque mois, trois nouvelles fillettes au minimum étaient enfermées et les cellules étaient nombreuses. Son tour n’était donc pas pour maintenant.
Un grincement de porte se fit entendre. L’une d’elle allait mourir. Leur rituel ne changeait jamais. Sans un mot, ils ouvraient une porte, toutes avaient le même grincement strident, mais ils ne semblaient pas vouloir en huiler les gongs, comme si cet horrible bruit était l’annonce du futur massacre. Ensuite, l’un d'eux, le vieillard, attrapait la malheureuse par les cheveux alors que la vieille ouvrait ses chaines, chaines qui étaient par ailleurs totalement inutiles. Comment des enfants de cinq à dix ans pouvaient-elles s’échapper d’une cellule, sans fenêtre, dont les murs et le sol étaient en pierre et l’unique porte en métal renforcé ? Cette idée été absurde, d’autant que les fillettes n’avaient plus aucune force de part leur sous alimentation. Les chaines une fois ouverte, le vieux sénile trainait l’infortunée jusqu’à cette horrible salle. Elle ne pouvait se débattre, la fatigue lui tiraillait le corps. Alors elle pleurait, une dernière fois. Elle priait aussi, pour que sa délivrance soit rapide et la douleur de courte de durée. Mais ses prières étaient vaines. Enfin, ils pénétraient tout trois dans salle de torture, et dieu seul savait ce qu’il s’y passait. Les seuls sons qui filtraient à travers la porte étaient les cris de douleurs et les implorations de l’enfant pour que tout ceci cesse. Et les rires, les rires sadiques, machiavéliques des vieux cinglés qui jouissaient de la souffrance de la torturée. Soudain, le silence revient, plus aucun son ne sortait. La jeune fille étaie morte, les assassins rassasiés pour une semaine, les prisonnières effrayées. Effrayées par le destin sombre qui les attend. Mais elle, elle n’avait pas peur. Était-elle plus courageuse que les autres ? Pas le moins du monde. Elle était juste une coquille vide, elle ne ressentait plus rien, ni faim, ni froid, ni douleur. Elle attendait juste que son tour vienne, mais il n’arrivait pas. Elle attendait patiemment, chaines aux pieds, regard vide, sourire collé aux lèvres, mais rien ne venait...
Dernière édition par NaNaOsakiSan le Ven 9 Oct - 23:16, édité 1 fois |
| | | world Animateur
Messages : 3568 Réputation : 25 Inscription : 12/08/2013 Age : 25 Localisation : France, Paris Humeur : C'est fini les localisations à deux balles =.= ?
| Sujet: Re: Another Life Jeu 5 Juin - 19:19 | |
| Très bonne intrigue! Je vais quand même m'arrêter là pour le moment, je ferais une critique approfondie quand j'aurais fini ^.^ Je n'en dit pas plus car je garde les commentaires pour la fin |
| | | NaNaOsakiSan Légende
Messages : 7543 Réputation : 49 Inscription : 06/03/2012 Age : 30 Localisation : Partout et nul part Humeur : I see you...
| Sujet: Re: Another Life Jeu 5 Juin - 19:21 | |
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| | | world Animateur
Messages : 3568 Réputation : 25 Inscription : 12/08/2013 Age : 25 Localisation : France, Paris Humeur : C'est fini les localisations à deux balles =.= ?
| Sujet: Re: Another Life Jeu 5 Juin - 19:46 | |
| J'en suis au paragraphe: [Un luminaire...Plus intéressant] |
| | | NaNaOsakiSan Légende
Messages : 7543 Réputation : 49 Inscription : 06/03/2012 Age : 30 Localisation : Partout et nul part Humeur : I see you...
| Sujet: Re: Another Life Sam 7 Juin - 10:39 | |
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| | | world Animateur
Messages : 3568 Réputation : 25 Inscription : 12/08/2013 Age : 25 Localisation : France, Paris Humeur : C'est fini les localisations à deux balles =.= ?
| Sujet: Re: Another Life Mer 11 Juin - 20:21 | |
| - Mon avis (Ouste ceux qui n'ont pas lus):
Alors, tout d'abord, j'aimerrais te dire que tu as un esprit assez sadique, j'aime bien ton style d'écriture, mais peut-être une pas assez bonne description de l'environnement (qui nous aurait donné une meilleur immersion dans le monde, ce qui manquait un peu) et surtout, manque des métaphore (J'adore les métaphores :3(ça rime)). En revanche, les répétition sont une merveille ! Et les légères modifications apportées à celle-ci nous fait poser des question à nous aussi...
Pour Rose, j'ai trouvé au début que la petite fille ne se comportait pas normalement, pas de pleures en criant "Mamaaaan !" alors qu'elle s'est perdue dans la forêt, heuresement, la suite nous apporte une expliquation assez concrète...Je voulais aussi ajouter (ça nous faire revenir sur l'immersion dans l'histoire) qu'il faudrait plus nous raprocher de Rose, et pour ce, il faut la rendre unique, et le mieux ce serait de lui attribuer des habitudes ou de décrire une facette de son caractère propre à elle(EX: Comme d'habitudes, elle se relevait d'un coup en se poussant sur les mains; Elle vit un faon, elle aimait tellement les animaux) Et encore mieux, faire ressurgir des souvenir, on sait tous que les souvenirs sont différents pour chacuns de nous =) (Elle vit un faon, elle se souvient en avoir vu un, il y a bien longtemps, c'était avec sa mère...Patati patata) près, il est sûr que ces élément doivent être bref, parce que nous sommes dans une nouvelle.
Pour la fin, je ne vois pas vraiment la chute, mais il est vrai qu'on en attend une avec impatience, qui révelerait tout: On peut alors supposer que la chute est finalement qu'on n'obtient pas plus d'information contrairement à ce que X lecture s'attend, ça ouvre alors deux voies:
==>Soit la fin négative, où finalement on aurait préféré avoir plus de détails...Et qu'on se retrouve dans une impasse
==>Celle positive, où il faut finalement s'immaginer la fin soit même. Mais ce qui est sûr, c'est qu'aucune explication n'est vraiment possible à immaginer, impasse aussi pour moi...
Ces deux voies redeviennent une finalement, et on se rends compte qu'on se retrouve finalement au point de départ de l'histoire à la fin, tout comme Rose...Intéressant !
Pour finir: Jolie nouvelle, dommage qu'on ne cerne pas vraiment le desstin de Rose, la sorte de double monde et la répétition sont exellent ! Bravo !
Question, tu as un auteur préféré (toutes catégories littéraires confondues)? |
| | | BluesRose's Administrateur
Messages : 1777 Réputation : 24 Inscription : 01/03/2012 Age : 30 Localisation : La Garde Humeur : Cette refonte m'épuise...
| Sujet: Re: Another Life Mer 11 Juin - 20:43 | |
| Elle aime beaucoup Anne Rice, Edgar Allan Poe et Lovecraft il me semble... Il faut que je lise du Lovecraft T.T |
| | | NaNaOsakiSan Légende
Messages : 7543 Réputation : 49 Inscription : 06/03/2012 Age : 30 Localisation : Partout et nul part Humeur : I see you...
| Sujet: Re: Another Life Mer 11 Juin - 21:03 | |
| J'ai jamais lu de Anne Rice donc ça ne peut pas être un auteur préféré, j'aime bien Lovecraft, mais sans plus, pour EAP, c'est juste, et je rajouterais Maupassant aussi ^^ (je lirais ton commentaire après manger >.<) EDIT : - Spoiler:
C'est vrai que je ne décrit peut être pas assez les environnements, ce sont généralement des choses que je retravaille après avoir fini ma nouvelle, quand j'ai pris assez de recul sur ce que j'ai fait... En plus, je les trouve déjà plutôt longue donc rajouter des descriptions vont les rendre encore plus longue, et parfois je me demande si ça vaut le coup >.<
Pour les figures de style, je ne choisit pas celles que j'utilise, j'écris comme ça me vient donc j'y fait pas vraiment attention xD
Pour la proximité avec Rose, je pense qu'au fond de moi je ne voulait pas que le lecteur soit proche d'elle. S'il avait été trop proche d'elle, il aurait de la pitié pour elle et je n'en n'ai pas envie. Après, c'est un choix personnel.
Par contre, je n'arrive pas à cerner ce que tu dis sur la chute, je ne vois pas si c'est un "reproche" ou non >.<
Et que veux-tu dire par "le destin de Rose" ?
Dernière édition par NaNaOsakiSan le Mer 11 Juin - 21:28, édité 1 fois |
| | | BluesRose's Administrateur
Messages : 1777 Réputation : 24 Inscription : 01/03/2012 Age : 30 Localisation : La Garde Humeur : Cette refonte m'épuise...
| Sujet: Re: Another Life Mer 11 Juin - 21:23 | |
| Han, Tenshi va encore dire que je connais pas ma Nana T3T |
| | | world Animateur
Messages : 3568 Réputation : 25 Inscription : 12/08/2013 Age : 25 Localisation : France, Paris Humeur : C'est fini les localisations à deux balles =.= ?
| Sujet: Re: Another Life Lun 6 Oct - 19:54 | |
| Par "le destin de rose" je veux dire, kéké kelle fé là (Qu'es ce qu'elle fait là) quoi ^^
Sinon les autres gens, j'ai lu c'est pas mal du tout ! Pour avoir l'avis d'un lecteur =3 |
| | | NaNaOsakiSan Légende
Messages : 7543 Réputation : 49 Inscription : 06/03/2012 Age : 30 Localisation : Partout et nul part Humeur : I see you...
| Sujet: Re: Another Life Lun 6 Oct - 21:00 | |
| Par ce qu'elle fait là, tu veux dire comment elle s'est retrouvé dans cette situation ? ê.e
(après relecture de ton premier commentaire, j'ai toujours que moyennement cerné ton approche sur la chute de l'histoire >.<) |
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